Le 6 décembre prochain, le barreau de Paris organise le Paris Legal Makers, qui a l’ambition de rassembler des décideurs sur le thème du droit comme levier de développement économique, de transformation technologique et de transition écologique et sociétale. Explications.
Comment est venue l’idée du Paris Legal Makers ?
Aux États-Unis, il existe une véritable « diplomatie du droit », qui s’exporte à l’étranger. L’idée du Paris Legal Makers est d’affirmer la place de Paris au centre de cette diplomatie du droit. Au-delà de la création de la « filière droit », en cours, l’idée est de réunir tous les acteurs du droit, tous les décideurs juridiques et d’échanger avec les décideurs économiques et financiers, et bien entendu, de potentiels investisseurs. Cette manifestation rassemble des acteurs de premier plan du monde juridique, institutionnel, entrepreneurial, académique et civil.
Quel est le message que vous voulez faire passer ?
Ce sont les legal makers, les faiseurs de droit, qui font les règles. Or, en France, lorsque l’on parle de droit, on pense conflit, on ne pense pas création ou sécurité juridique. Alors que c’est précisément ce dont les investisseurs ont besoin. Ils vont regarder si, sur un territoire donné, il y a de bons juristes, par exemple en droit social, et apprécier la stabilité des règles juridiques dans le temps. Au programme des Paris Legal Makers, nous avons prévu 4 grandes thématiques: développement économique, transition écologique, transformation numérique et mutations sociales.
Sur quoi vont échanger les participants?
L’idée est de rassembler, autour d’une table, des personnes qui ont pensé à toutes ces thématiques de manière différente. Parmi les intervenants étrangers, on compte notamment la première vice-présidente de la banque mondiale, le commissaire européen à la justice et les directeurs juridiques de Nokia et de la banque JP Morgan – ce dernier vient de déplacer son siège à Paris– ou encore la ministre de la Justice de Hong Kong. L’idée est de faire progresser ensemble les acteurs du droit, en y ajoutant la vision qu’ont les étrangers de l’environnement juridique français, dans le but d’y favoriser les investissements stratégiques.